Le monde dans lequel nous vivons est un univers complexe, riche de nouvelles technologies et de connaissances traditionnelles.nous avons soif de savoirs et de compétences
Les médias, l’information, le milieu professionnel, tendraient parfois à nous faire oublier que nous disposons tous de savoirs et de compétences qui nous permettent d’affronter notre quotidien et de nous adapter à de nouvelles situations.
Vaste débat qui pourrait s’appuyer pour certains sur les théories de l’acquis et de l’inné, mais qui ne seront pas le sujet de cet article.
Alors, comment distinguer ce qui relève du savoir ou des compétences ?
Cela n’est pas toujours facile. J’ai essayé ici de tracer les contours de ces deux mondes qui s’interpénètrent. Car, nous sommes, fondamentalement, des Êtres de savoir et de compétences.
On attache au savoir l’ensemble des connaissances acquises par une activité mentale soutenue et ayant fait l’objet, par chacun, grâce à l’éducation, l’enseignement, de la construction d’un système d’organisation des connaissances, donnant la capacité d’associer et de connecter les savoirs entre eux pour poursuivre les apprentissages.
Il s’agit donc de connaissances théoriques ou pratiques qui favorisent l’évolution de la pensée ou des actes et qui permettent à chacun de conduire et construire sa vie tout en trouvant une place dans les échanges interpersonnels.
Sur le principe nous passons notre vie à apprendre et à acquérir des savoirs. Mais attention, un savoir mal acquis ou mal exploité n’est que la répétition « comme un âne » de connaissances qui demandent à s’enrichir de son expérience, de ses réflexions personnels et parfois d’une mise en pratique.
De leur côté, les compétences relèvent également de connaissances soit théoriques, soit pratiques mais beaucoup plus approfondies.
Elles confèrent à leur possesseur les capacités pour être autonome dans leur travail et dans leurs décisions, mais également pour résoudre des problèmes spécifiques, propres ou collectifs et intervenir sur le travail d’autrui en aidant soit à l’organisation, la résolution ou l’optimisation de ce même travail.
Dire que l’on possède des compétences se vérifie donc par la pratique, quel qu’elle soit.
Affirmer ses compétences s’exprime dans les risques autonomes que l’on prend pour mettre en œuvre ce que l’on sait faire et en assumer les conséquences.
Alors que sur le principe le savoir ne demande pas de feedback, il se délivre comme tel et l’on peut parler de « savoir encyclopédique » pour indiquer les connaissances diversifiées et riches d’une personne.
On ne distingue pas de degrés de compétence, sur son secteur la personne l’est ou ne l’est pas. Ainsi, les compétences se vérifient et s’enrichissent avec l’expérience et la pratique pouvant aller jusqu’à permettre d’accorder le titre d’expert.
Malheureusement, nous ne sommes pas tous identiques et à cela nous devons associer les notions de capacités et d’aptitudes.
Ainsi, tout au long de mon parcours professionnel de formateur, j’ai rencontré à égalité des gens qui avaient les capacités pour devenir des « exécutants », d’autres qui avaient les aptitudes pour devenir de bons, voire de très bons ouvriers ou « ouvrants » et enfin d’autres qui disposaient naturellement des moyens pour devenir des « encadrants » ou des « entreprenants ».
Ce qui n’enleva jamais à chacun son propre savoir et ses compétences personnelles, source indispensable du respect que l’on doit à la personne.
Ainsi, nos vécus, nos qualités, nos capacités, nos aptitudes…, induisent la construction de notre vie, la réalisation de nos projets et de nos aspirations.
Pour en revenir au monde d’Internet qui est notre sujet, une grande partie des propositions, des contenus, des réflexions, présentes sur le Web, demande à être analysée, étudiée, disséquée avant l’action.
Relevant du monde du savoir, elles ne sont parfois que l’auto proclamation de connaissances non maîtrisées, ou le simple recopiage de méthodes dites de succès et de réussite…
D’autres à l’inverse démontrent des analyses, des réflexions, des compétences, s’appuyant sur des tests, des recherches, de la pratique. Dès lors, il est plus facile d’assumer le développement de ses affaires en puisant dans un avant, un pendant et un futur.
Souvenez-vous, quel que soit votre âge, qu’avant de savoir courir, vous avez dû apprendre à marcher et que de nombreuses fois, vous êtes tombé.
Alors qu’est-ce qui vous a fait avancer et devenir ce que vous êtes ? Le désir, l’envie, l’amour, l’aspiration, l’ambition ?
Quel que soit ce motif, sachez retrouver votre esprit d’entreprendre et d’apprendre en vous appuyant sur vos savoirs et vos compétences tout en recherchant à apprendre encore et encore sans abandonner votre esprit critique.
Jean-Frédéric Berger