Comment juger les autres en un clin d’œil.
Extrait du livre : « Comment juger les autres en un clin d’œil » de Jean BRUN
Ce que révèlent les apparences.
Supposons que vous ayez devant vous un candidat à un poste de prestige au sein de votre entreprise.
Sur papier, le profil de ce candidat est excellent, voire dépasse vos espérances.
Cependant, dans la réalité, qu’en est-il ?
Ce candidat est-il vraiment celui qui vous convient ?
Apportera-t-il ce qui manque à votre entreprise, insufflera-t-il un courant nouveau ou, tout au contraire, sera-t-il source de conflit, d’improductivité ?
Pour le savoir, vous lui poserez quelques questions et vous mesurerez la qualité de ses réponses.
Mais, dans le même temps, que vous le vouliez ou non, vous ferez aussi appel à cette partie de vous-même à la fois si terriblement floue et si précieuse, votre intuition.
Chacun d’entre nous, en effet, et c’est là un réflexe tout à fait naturel, a recours à son intuition pour juger une situation ou une personne.
En d’autres termes, nous commettons ce péché capital aux yeux de bien des gens : nous nous fions aux apparences, plus précisément, aux gestes, à la façon de se comporter, à la physionomie générale, etc.
Ce faisant, avons-nous raison ?
Répondons sans hésiter : oui.
Comment juger les autres en un clin d’oeil.
Les gestes, les attitudes, la façon de s’habiller, de communiquer, l’apparence physique, sont nécessairement le reflet de notre être profond.
Sans le vouloir, nous nous révélons dans notre façon d’être, de nous comporter. Notre corps, si vous voulez, est un livre ouvert.
Sur lui, tout le monde peut lire :
- nos habitudes de vie (cet homme gras, par exemple, est sûrement un bon vivant),
- notre situation sociale (l’habit fait parfois le moine, quoi qu’on en dise),
- si nous sommes d’humeur joyeuse ou non, malfaisant, honnête, dissimulateur, et ainsi de suite.
- La caractérologie : une science vieille comme le monde
Connaître le caractère pour juger les autres.
L’étude du caractère basé sur la physionomie ne date pas d’hier.
Déjà Aristote, dans son ouvrage Physionomica, en parlait :
“Le caractère n’est pas indépendant de la constitution physique.
Il est conditionné par l’État de notre corps, comme d’ailleurs le corps est influencé par les maladies de l’âme”.
Mais c’est Hippocrate de Cos, le réputé médecin grec, qui devait donner une forme plus élaborée à l’étude du caractère, en proposant sa célèbre classification fondée sur les 4 grands fluides du corps humain : le sang, la bile noire (ou atrabile), la bile jaune et la lymphe (ou pituite).
Selon cette théorie, notre tempérament est déterminé par le manque ou l’excès de l’un de ces fluides.
Ainsi, le sanguin, dont l’élément dominant est bien sûr le sang, est vu comme un être rougeaud, charnu sinon corpulent, et plutôt agréable dans ses manières.
Le colérique, dont la constitution est en proie à un surcroît de bile noire, est une personne maigre, courageuse, ambitieuse, mais très prompte à se mettre en colère.
Le mélancolique, lui (bile jaune), a le teint jaune, est plutôt taciturne de tempérament, gourmand aussi, mais avec une tendance à se laisser emporter par le chagrin.
Quant au flegmatique (lymphe), il est considéré comme l’exemple même de l’apathie, aussi bien sur le plan physique que sur le plan intellectuel.
Bien que rudimentaire, cette théorie n’en a pas moins inspiré les modèles caractérologiques qui devaient suivre.
Aujourd’hui encore, les meilleurs spécialistes de la physionomie n’hésitent pas à recourir à cette classification – mais en y ajoutant des éléments nouveaux, davantage contemporains.
C’est-à-dire qui tiennent compte des développements survenus dans le domaine des sciences du comportement.
Pourquoi chercher à juger les autres ?
L’avantage est évident.
La connaissance des tendances instinctives des personnes avec lesquelles vous vous retrouvez en rapport, est le plus grand facteur de succès dans les affaires et dans la vie.
L’art de manier les caractères des hommes et des femmes pour les influencer et pour les diriger, vous rend apte à arbitrer, à persuader, à convaincre, à étendre vos moyens d’action et à faire grandir votre influence.
La conduite et l’administration des affaires, la politique, la diplomatie, le commerce, exigent en effet de savoir parler, à chaque interlocuteur, le langage auquel il est sensible.
Vous pouvez alors adapter votre manière d’agir aux exigences de son tempérament fondamental.
Dans ce cours, « comment juger les autres », je vous propose donc d’apprendre notamment à :
- distinguer les divers types de tempéraments et de caractères ;
- discerner les leviers qui les font agir et à manœuvrer ces leviers, de manière à attirer les sympathies et les affections ;
- influencer les autres au lieu d’être influencé – négativement – par eux (il y a de bonnes et de mauvaises influences !) ;
- dévoiler les sentiments cachés et les intentions secrètes des personnes qui vous entourent, ce qui vous permettra d’écarter les individus malhonnêtes ou pervers ;
- vous attacher les personnes dont les tendances s’harmonisent avec les vôtres ;
- apprécier la valeur exacte et les mérites des gens auxquels vous voulez vous associer (comme le disait fort justement Gustave Le Bon : “C’est le caractère des hommes et non leur savoir qui détermine leur succès” !) ;
- savoir détecter chez les autres leur passion la plus forte, pour les amener à travailler dans le sens qui vous intéresse ;
- accroître votre prestige et votre autorité pour jouer dans la société un rôle de premier plan, quel que soit votre choix de carrière : vente, enseignement, administration, etc. ;
- devenir un précieux conseiller qui peut aider autant ses supérieurs que ses subalternes, mais également ses amis, pour qu’ils fassent de meilleurs choix professionnels, financiers, amoureux, etc. ;
Savoir juger les autres ne veut pas dire manipuler les autres.
Enfin, point très important, savoir bien faire la différence entre influencer les autres et les “manipuler” de manière disgracieuse, voire machiavélique (il ne faudrait pas que l’on vous reproche de faire ce que vous ne voulez pas que l’on vous fasse !).
Extrait du livre : « Comment juger les autres en un clin d’œil » de Jean BRUN