Votre perception des choses est-elle toujours juste ?
Possédez-vous toujours tous les éléments vous permettant de porter une jugement fidèle à la réalité ?
Voici une histoire vous permettant de mettre certaines variables en perspectives.
C’est l’histoire d’un jeune humoriste noir invité à présenter son numéro d’humour à une centaine de congressistes.
L’humoriste s’installe au micro, confiant. Il a déjà fait le même numéro des centaines de fois, mais dans un contexte fort différent.
Généralement, il s’exécute devant foule, sur une scène, dans une salle de spectacle, avec un décor, un système d’éclairage qui le met en valeur et un système de son de très grande qualité.
Cette fois, il est derrière un lutrin, dans une salle trop éclairée.
Il commence son numéro d’humour et déjà, ses blagues semblent avoir de l’effet sur l’assistance.
On commence déjà à entendre des rires.
Il continue de plus belle et la majorité s’esclaffe de rire, sauf deux personnes, assises dans la première rangée, à sa gauche.
Il se dit : » Ils n’aiment peut-être pas mes blagues. Mon défi est de les faire rire. Je vais donc sortir mon artillerie lourde. «
Il continue en lançant ses meilleures blagues, celles qui, généralement, ont un effet percutant sur l’assistance.
En effet, l’assistance est crampée de rire. Tous rient à gorge déployée, sauf les deux hommes à sa gauche. Il se dit :
- Ils sont peut-être racistes.
- Ils ne m’aiment pas.
- ou ils n’aiment pas ce que je fais.
Il a beau continuer à faire rire l’assistance, mais il n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi ces deux congressistes ne rient pas ses blagues.
À la fin de son spectacle, il va rencontrer les participants et discutent avec plusieurs d’entre eux, mais il est toujours préoccupé par les deux hommes impassibles.
Il finit par s’approcher d’eux. Il aperçoit le nom d’un des hommes sur sa cocarde et lui dit : «
Alors, Kevin, tu as aimé mon spectacle ? « , impatient d’avoir une rétroaction de sa part. Et lui, de répondre : » What ? Sorry, I don’t speak french ! « .
C’est seulement à partir de ce moment qu’il comprit pourquoi les deux hommes ne riaient pas.
Ce n’était pas parce qu’il n’était pas drôle, ni parce qu’il était noir, ni parce qu’on ne l’aimait pas, c’était seulement parce qu’ils ne comprenaient pas le français.
* * *
Cette histoire illustre bien à quel point nous nous faisons parfois de drôles de scénarios dans notre tête.
Avant de vous faire des scénarios apocalyptiques, assurez-vous que vous avez en main tous les paramètres pour porter un jugement juste.
- Ne présumez rien.
- Posez des questions.
- Ne répondez pas pour les autres.
Appelez, organisez une rencontre et mettez ce qui vous chicote au clair. Ne vous fiez pas toujours aux apparences.
Aussi, souvent, nous sommes tellement préoccupé par le 2% qui ne rie pas que nous en oublions les 98% qui, eux, rient et s’amusent.
Si quelqu’un ne vous aime pas, dites-vous que ce n’est pas grave parce qu’il y en a tellement qui, eux, vous apprécient et vous aiment.
Si certains n’apprécient pas ce que vous faites, d’autres apprécieront vos réalisations.
Mettez le focus sur les éléments positifs de votre vie, cessez de vous préoccupez des messages négatifs dirigés contre vous, faites preuve de discernement et amusez-vous !
Bonne semaine et bon succès à tous.
Dany Landry,
Conférencier en développement personnel et professionnel
Cet article est un extrait des chroniques hebdomadaires de docteur bonheur disponible en écrivant à l’adresse courriel suivante : beneficesnet@hotmail.com.
Cette reproduction a été autorisée par Dany Landry, conférencier.
